Bien entendu, l’argumentaire évolue et va continuer à évoluer.
A coup sûr que ça ne va pas plaire.
Dans une commune où plus de 25% de la population est mal logée, il y 30% des biens immobiliers sont consacrés au tourisme.
Y a pas photo !
Ce qu’il faut aussi savoir, c’est que lorsqu’une famille construit une seconde résidence, en pratique, elle multiplie par deux sa production de GES.
Ne serait-ce pas plus simple de dire non…avant la construction ? Plutôt que d’imposer demain des restrictions à l’ensemble de la population ?
Bernard Adam
Monsieur Le Bourgmestre,
Mesdames et Messieurs les Echevin.e.s,
Vous trouverez ci-dessous notre avis concernant le dossier 2021/0132
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Vu l’adhésion de la ville de Durbuy à la Convention des maires et à son engagement
« – Les autorités locales sont des acteurs essentiels de la transition énergétique et de la lutte contre le
changement climatique, car elles constituent le niveau décisionnel le plus proche des citoyens.
Elles partagent la responsabilité de l’action en faveur du climat- »
Vu les différents rapport du GIEC, tous signés par la Belgique mettant en garde contre la
modification du climat dû à l’activité humaine. Il y a eu 5 cycles depuis 1992 et 5 rapports depuis
1992. (https://www.ipcc.ch/reports/)
Vu le dernier rapport scientifique du GIEC, sixième cycle, plus alarmant que jamais au sujet des
changements climatiques en cours , et les retombées visibles sur nos régions, 3 années de
sécheresse en 2020-2019-2018 , inondations catastrophiques, en 2021.
Vu les prévisions adaptées à nos régions https://www.ipcc.ch/ar6-syr/
Vu le jugement de tribunal de première instance du Bruxelles dans l’affaire climat le 17 juin 2021
https://prismic-io.s3.amazonaws.com/affaireclimat/18f9910f-cd55-4c3b-bc9b-9e0e393681a8_167-
4-2021.pdf
qui d’une part note que nos gouvernements violent les articles 2 et 8 de la Convention européenne
des droits de l’homme avec la politique climatique actuelle de qualité inférieure. Ces articles traitent
du « droit à la vie » et du « droit au respect de la vie privée et familiale». Ce faisant, dit le juge,
c’est un droit de l’homme d’être protégé contre un réchauffement climatique dangereux.
Et d’autre part , L’arrêt indique également que l’État fédéral et les trois régions sont conjointement
et individuellement responsables, malgré la structure complexe de l’État belge. Là aussi, nousdéplaçons les balises.Il s’agit de l’obligation du Code civil d’agir de manière socialement prudente
et de prévenir les dommages climatiques graves prévisibles.
Vu les objectifs climatiques de la région wallonne
•La Région « vise » la neutralité carbone au plus tard en 2050, avec une étape intermédiaire
de réduction des émissions de gaz à effet de serre de 55 % d’ici 2030, par rapport à 1990.
• Tous les secteurs devront contribuer « solidairement et équitablement » aux objectifs. Pour
mémoire, les secteurs sont: l’énergie, l’industrie ETS (c’est-à-dire les industries couvertes
par le système européen d’échange de quotas d’émission), l’industrie non-ETS, le transport,
le résidentiel, le tertiaire, l’agriculture, les déchets et les autres.
Vu la place du tourisme dans les source des GES en particulier du CO2 et du CH4, qui est de 8 %
(Source Revue scientifique Nature Climate Change)
Vu le règlement communal concernant les HT, garantissant à la population une quantité maximale
d’hébergements touristiques du 07 octobre 2019, modifié le 26 octobre 2020 et le 31 mai 2021,
règlement qui ne semble pas appliqué par l’administration.
Attendu que la construction de maisons de vacances/gîtes et autres HT constitue une injustice
sociale dans une région où les « classes défavorisées » sont logées dans des habitions vétustes et
inconfortables, souvent en zone inondable ou dans des villages isolés, sans transport en commun.
Attendu que la part des « bâtiments autres » constituants un logement à Durbuy est de 22 %
(Marche:1,8%)…(Autre= ni fermé, ni semi-fermé, ni ouvert, ni appartement, ni ferme, ni château, ni
building, ni commerce…que reste-il?)
Attendu qu’il s’agit de l’occupation de sols qui pourraient être utilisés à d’autres fins plus utiles,
agricoles, plantations d’arbres, puits de CO2 et habitations pour les autochtones.
Attendu que la pression touristique fait grimper les prix des bien immobiliers et des terrains à un
niveau qui ne permet plus aux habitants d’en faire l’acquisition.
Revenu moyen par déclaration 22412 €/ménage à de Durbuy
Attendu que l’afflux de personnes ne parlant pas français pose des problèmes culturels de plus en
plus importants.
Attendu que cette politique du tout est permis a des effets induits dont les responsables politiques de
Durbuy ne tiennent pas compte :
Modification de la structure de la population : de 2011 à 2021/
Ages moyen de la population : de 41,8 ans à 43,8 ans
Part en % des moins de 20 ans : de 23,1 % à 20,5 %
Solde naturel de la population : négatif depuis plus de 10 ans à Durbuy, -2,7o/oo en 2020
Attendu que cette politique n’apporte ni emploi ni richesse à la population puisque le ratio d’emploi
intérieur n’est que de 49,4 alors qu’il est de 59,4 pour la Wallonie et 115,6 pour Marche en
Famenne.
(Statistiques : https://walstat.iweps.be/walstat-catalogue.php?theme_id=1&indicateur_id=201000&ordre=0&entite_principal_type=Commune&entite_principal_
nom=DURBUY )
Attendu que les HT sont des sources importantes de production de CO2 et CH4 :
Trajets des véhicules domicile vers et retours de l’HT.
Chauffage concomitant des HT et du domicile des occupants.
Utilisation en double des frigos et autres électroménagers etc.
Gaspillage des denrées alimentaires lors des courts séjours (CH4)
Utilisation des récipients plastiques et alu en grand nombre etc.
Piscine et pollution des eaux
Attendu que la collectivité locale assure seule les frais de l’infrastructure, égouttage, route, eau
personnel communal, entretiens divers et non les occupants d’HT.
(Redevance ridiculement basse pour les secondes résidences par exemple)
Attendu que les secondes résidences deviennent rapidement des « gîtes » « en noir » des immeubles
en location pour courts séjours,
Nous pensons que ce type de construction ne devrait plus être permises sur le territoire de la
ville de Durbuy et que ce dossier doit être définitivement refusé.
Nous vous prions d’accepter, Monsieur le Bourgmestre, Mesdames et Messieurs les echevin-e-s nos
meilleures salutations