L’avis rendu concernant la construction de 3 gîtes de 9 personnes, zone de loisir, rue des Parisettes (Golf) à Barvaux

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Collège Communal de Durbuy
Rue Basse Cour 13

6940 Barvaux

C/O Veronique Rensonnet
urbanisme@durbuy.be

Concerne : dossier 2022/0178 Construction de 3 gîtes de 9 personnes rue des Parisettes à 6940 Durbuy

Monsieur le Bourgmestre,

Mesdames et Messieurs les Echevines et Echevins,

Madame Rensonnet,

Vous trouverez ci-dessous notre avis concernant ce dossier.

Remarque préliminaire :
Nous nous sommes rendus sur place le 14 décembre, aucun affichage n’était présent. (?)

Notre avis

Il y a déjà un nombre de gites, d’appartements de vacances et de maisons de vacances trop important dans cette zone.

Les terrains suivant ceux visés par ce projet sont également à vendre et dès lors d’autres constructions suivront et s’y ajouteront.
Compte tenu de l’environnement (forte pente), ce présent projet doit tenir compte de cette situation : les terrassements qui seront nécessaires pour la construction de ces maisons et celles à venir seront conséquents. Une étude de stabilité des sol est absolument nécessaire  si on veut éviter les coulées de boue et les glissements de terrain.!

Les infrastructures minimales, eau en suffisance, fossés d’évacuation des eaux usées et des eaux pluviales et de ruissèlement sont manquantes ou insuffisantes actuellement (Pour ce projet et ceux à venir) pour accueillir des gites et résidences secondaires supplémentaires.

Les routes difficiles, très étroites, sans croisement possible, avec plusieurs épingles à cheveux, utilisées par d’autres activités dont une activité outdoor sport aventure (PBN.NL) ne sont pas adaptées au trafic généré par ces gites et autres constructions à venir .
Ces voiries sont inadaptées à un service incendie ou même à une ambulance.
(Lorsque nous y sommes allés, nous avons croisé un SUV dans les deux sens, il n’est pas possible de se croiser.)
Cette rue est un cul de sac !

Le type de forêt présentes à proximité, est propice aux départs d’incendies d’autant que les années sèches succèdent aux années sèches.

Enfin même les écarts au permis d’urbanisation ne suffisent pas à rendre ces trois maisons agréables pour une telle utilisation ;ce projet ne pourra être réalisé dans le ce cadre.
Par exemple, le parcours du soleil ne pourra pas garantir un ensoleillement suffisant à la piscine sauf sans doute en plein été quelques heures par jour ; à moins bien sûr de couper des arbres supplémentaires sur une dizaine de mètres.

NB : cette piscine est présentée comme « bassin de temporisation » (soit un bassin d’orage)
Les eaux pluviales des 3 maisons se versent dans ce bassin. (Après les citernes)
Quid de l’épuration de ce bassin ?
Il n’y a pas de lagune présente sur les plans
Comment l’eau de ce bassin peut-elle respecter les normes bactériologiques ou chimiques qui permet la baignade lorsque sa composition est modifiée chaque fois qu’il pleut ( si ce n’est grâce à la chimie).
Utilisation de bactéricide, chlore et dérivé ?
Si la commune pense qu’elle n’est pas responsable d’empoisonnements possibles et/ou d’utilisation de la chimie pour garantir une baignade sans danger aux locataires de ces gites, elle est responsable de la gestion des rejets de produits chimiques ou de produits toxiques « dans la nature » et des effets néfastes sur le bien-être des habitants.

  • Où est déversé le trop plein de ce bassin d’orage – piscine ?
  • Quid des retombées sur (ce qui restera ) de la flore et faune existante.
  • Quid de la pollution des sols ?
  • En cas de sècheresse, l’absence d’eau sera-t-elle compensée par l’eau de conduite ?

Enfin, l’utilisation de panneaux photovoltaïques, bonne idée en soi, ne pourra être efficace en hiver qu’en supprimant d’autres arbres pour favoriser l’ensoleillement maximal lors d’un soleil bas.

A ces remarques, il est important d’ajouter celles relatives au climat et au risque d’inondations.

1. L’artificialisation des sols

est très important au niveau du bassin versants de l’Ourthe en particulier sur la commune de Durbuy
Multiplication des constructions diverses dans les zones de loisir, parkings, parc d’attraction, activités (pas très) natures, campings… tout cela s’ajoutant à l’habitat existant.
L’artificialisation des sols est une des principales cause des inondations, car elle permet aux eaux de courir plus vite vers la rivière et donc d’augmenter le débit et le niveau.
Aucune étude globale n’est faite sur ce bassin et les zones de construction à risque ne sont pas déterminées.

2. La disparition des zones boisées

sur les versants ou les plateaux surplombant d’Ourthe
Cette disparition a deux gros effets. (Et des milliers de petits effets sur la biodiversité, faune, flore et habitats qui nuisent également au bien-être de la population)

Au niveau de l’ eau du « ciel » : Elle n’est plus freinée par les feuilles et les branches, la partie de l’eau consommée par les arbres n’existe plus, et l’eau s’infiltre plus difficilement car elle n’est plus guidée par les racines.
Elle ruissèle donc sans pénétrer le sol ce qui augmente le risque d’inondation.

Au niveau des GES : La réduction des surfaces boisées augmente significativement la présence de CO2 sur un territoire . Un arbre consomme ± 30 kg de CO2 par an. Un arbre de 30 ans aura consommé pour pousser ± 1 tonne de CO2
A cela il faut ajouter le stockage de CO2 dans le sol par différentes plantes mais aussi par la faune variée présente sur le site. Ces puits à CO2 sont remplacés par une production de CO2 touristique. (Et donc évitable)

3. Les nappes d’eau souterraines.

Sans les zones déboisées, l’eau ruissèle sans pénétrer dans le sol(ou très peu) et donc ne remplit plus les nappes.

4. La production de CO2 et de méthane d’origine humaine
La production de CO2 augmente d’une manière importante sur les sites touristiques. Ceci est lié à la présence d’une population plus importante mais aussi du niveau de vie des touristes
Plus la population est importante, plus il y a des rejets de CO2 ou de méthane :

Mobilité voiture, déchets ménagers, chauffage, Urine et selles, restaurants, piscine, etc.
La quantité produite de ces 2 GES est intimement lié au niveau de vie des touristes.
Plus ils sont « riches », plus ils produisent de CO2 : Les ménages les plus riches émettent en moyenne 2,2 fois plus de dioxyde de carbone que les ménages les plus pauvres. (https://www.ofce.sciences-po.fr/pdf/revue/3-169OFCE.pdf)

5. La politique actuelle de la ville de Durbuy est contraire à ses engagements régionaux et Européens pris en signant la convention des maires.

Pour toutes ces raisons, nous pensons qu’il ne faut pas autoriser ces constructions, ni aucune autre sur ce site.


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Author: Bernard Adam
Cuisinier à la retraite

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