Le Greenwashing, l’art du mensonge écologique
par Aurore Richel, docteur en sciences chimiques belge, spécialisée dans la chimie verte et des ressources renouvelables, professeur ordinaire à l’Université de Liège, elle dirige le Laboratoire de Biomasse et Technologies Vertes Ses travaux portent actuellement sur la production de nouvelles solutions énergétiques (hydrogène, et carburants alternatifs pour le transport routier ou aérien) et de matériaux innovants (nouveaux matériaux plastiques) à faible impact environnemental.
Synthèse :
Selon les dernières enquêtes, plus de 60% des consommateurs prennent en compte les critères environnementaux et de développement durable lors de leurs achats. Plus de 45% de ces consommateurs ont même cessé d’acheter certaines marques ou produits qui ne semblent pas agir en faveur de l’environnement.
Ces préoccupations environnementales sont au cœur des décisions commerciales : de multiples sociétés ont décidé, dès les années ‘60, de s’offrir une image trompeuse de responsabilité écologique. Cette pratique de marketing, impliquant une mauvaise communication délibérée sur les actions et réalisations environnementales d’une compagnie, porte le nom de « greenwashing » ou “écoblanchiment”.
Le greenwashing ne se limite pas uniquement aux sociétés privées et à leurs profits. Il s’immisce aujourd’hui dans les actes de communication de certaines associations à but non lucratif, agences gouvernementales ou non gouvernementales, en vue d’améliorer leur image et leur impact auprès de certains publics cibles.
Est-ce réellement une tromperie sur les pratiques d’une société ? Est-ce punissable ? Quel est l’impact sur le grand public ? La conférence abordera, de manière très simplifiée et accessible à toutes et tous, cette face obscure du marketing par quelques facettes :
- le détournement d’attention,
- le manque de transparence,
- le faux label,
- le mensonge frontal ou par omission,
- le packaging trompeur…
Pour petits et grands…